MUAY THAI SYSTEM

Méthodologie structurée et efficiente d’apprentissage du Muaythai

La méthodologie Muaythai system

Les objectifs de la pédagogie efficiente appliquée au Muaythai

A propos de la logique de construction du cheminement pédagogique

Les bases sont comme la base d’une pyramide. Sans les bases inutile de penser que l’on pourra élever la pyramide vers le ciel. Si les bases ne sont pas bonnes le pratiquant aura toujours du mal sur son équilibre, ses mouvements, sa vitesse et son efficacité. Il ne pourra exprimer un style pur et une boxe véritablement aboutie. Il sera bloqué dans son évolution.

Tout de suite après la maitrise des bases viennent l’acquisition des blocages.
Pourquoi apprendre les blocages au tout début ? Parce que disposer d’un bon système de blocage est la garantie pour le pratiquant de se sentir en sécurité. Et le sentiment de sécurité est très important car il va conditionner la confiance en soi. Le fait de se sentir en sécurité et d’avoir confiance en soi va débloquer le mental du pratiquant, lui permettre de se relâcher mentalement, de prendre du plaisir dans sa pratique. Aussi, cela entrainera un relâchement musculaire, donc une plus grande fluidité musculaire et aussi, une acuité cognitive accrue pendant les phases de combats qui nécessitent souvent une réactivité au dixième de seconde et une précision au millimètre.

Une fois que le pratiquant se sent en sécurité il est temps de lui apprendre à s’exprimer. Le système défensif basique doit être dépassé afin d’entrer à proprement parlé dans le combat. On aborde les premières phases offensives par la prise en compte d’une problématique essentielle : «comment attaquer en évitant au maximum de se faire contrer» (cela rentre dans la question du «toucher sans se faire toucher»). Pour cela on insistera sur la prise en compte et le respect de certains principes fondamentaux comme par exemple le respect de cette logique d’opposition entre adversaires de même garde ou de garde opposée avec notamment la prise en compte de cette notion indispensable qu’est «le couloir de contre» (retenez cette notion tant elle est essentielle). Evidemment, l’idée est de savoir comment aborder les choses contre un adversaire de même garde que soi et de garde opposée à soi.
Cette phase permet aussi de commencer à construire ce que l’on appelle «le travail de sape». C’est à dire commencer à affaiblir l’adversaire de loin avant de prendre le risque de s’en rapprocher. Parmi les principes primordiaux il est aussi nécessaire de bien comprendre l’importance de la «priorisation des distances» dans la construction du combat.
Enfin, le respect de ces principes nous amènera logiquement à l’objectif recherché : «nous imposer dans l’axe», ce qui nous confèrera un gros avantage stratégique.

Une fois que le travail de sape à distance a été effectué on commencera alors à s’approcher de son adversaire et on entamera le travail à mi-distance avec les poings . Il est après tout assez logique de placer le travail des poings après celui des jambes car la longueur d’une jambe étant plus longue que celle d’un bras, le fait d’attaquer avec les jambes en premier laisse en général la possibilité de travailler avec les bras ensuite. Alors qu’en faisant l’inverse (en optant pour le travail des bras en premier) la distance avec l’adversaire aura tendance à ne pas être suffisante pour placer les techniques de jambes.

Après le travail des poings à mi-distance il est très probable que l’on se retrouve très proche de son adversaire voir même très très proche. C’est à dire au corps à corps. Il est alors nécessaire de maitriser des techniques de corps à corps. A cette troisième distance, celle du corps à corps on utilisera les techniques de genoux en corps à corps et bien évidemment également les techniques de coudes.

Arrivé a ce niveau le pratiquant sait déjà bien boxer. Il maitrise déjà les 3 distances et il sait construire son combat.
On l’amène alors dans un niveau un peu plus complexe celui ou le temps va se contracter ou il va falloir enchainer à la fois des gestes défensifs et offensifs dans un laps de temps très court. Cela suppose d’avoir déjà une bonne maitrise à la fois des gestes défensifs et des gestes offensifs. Evidemment il faut aussi avoir beaucoup travaillé ces gestes pour qu’ils deviennent des réflexes conditionnés en mode signal-réponse. Le cerveau doit être capable de lire et reconnaitre le geste au départ de l’action de l’adversaire et en quelques dixièmes de secondes déclencher le geste défensif qui lui même sera suivi du geste offensif. Ce type de réaction n’est possible que si l’on à suffisamment répéter ces gestes séparément auparavant. Cette habitude de bloquer et de remiser systématiquement permettra de ne pas perdre de points en compétition.

Apres le stade du blocage remise on amènera le pratiquant au stade ultime. On l’amènera a considérer le combat non plus comme une situation entre deux acteurs qui interagissent sur le mode action-réaction en mode intuitif mais plutôt comme un joueur d’échecs. Un joueur d’échecs visualise son échiquier analyse une situation, la comprend et met en place des stratégies et des tactiques. C’est exactement là ou nous voulons en venir avec cette étape qui consiste à permettre au pratiquant de comprendre la boxe de son adversaire et de trouver la réponse la plus adaptée en fonction de la situation qui lui est présentée. De la même manière qu’un joueur d’échecs possède des combinaisons d’attaques types et des combinaison de défenses types en réponse à des situations prévu d’avance, nous amènerons des réponses types à des typologies de situation que nous savons anticiper. De la même manière que le joueur d’échecs, parfois la situation ne sera pas exactement à 100 % comme celle qu’il avait prévu. Mais avec toutes les réponses types qu’il possède en mémoire, son cerveau sera en situation de sélectionner la bonne réponse ou de construire une réponse à partir de plusieurs réponses types qu’il a préalablement enregistrées.

QU’EST-CE QU’UNE PROGRESSION PEDAGOGIQUE EFFICIENTE ?

La progression pédagogique efficiente

Une progression pédagogique efficiente est une méthode d’apprentissage qui maximise l’efficacité pédagogique. Ce résultat est obtenu par le fait que les différents apprentissages se complètent et se renforcent au fur et à mesure (par opposition à un apprentissage ou chaque technique ou tactique est indépendante et n’est pas forcément reliée aux connaissances déjà acquises).

Une des caractéristiques de notre méthodologie est que chaque technique apprise est liée à d’autres techniques complémentaires (chaque technique permet de préparer le terrain pour maximiser les chance de réussite de celle d’après). Mises bout à bout, ces techniques forment un enchainement.

La même logique se poursuit au niveau des enchainements: l’exécution d’un enchainement favorise l’exécution du suivant.

Mis bout à bout, ces enchainements répondent aux principales phases et contextes qui se présentent lors du combat.  C’est la raison pour laquelle on parle de «système de combat».

Dans cette méthodologie, la classique opposition entre l’apprentissage par l’approche globale ou par l’approche analytique n’aura pas lieu : le geste technique ne saurait être decorrélé du contexte et vice versa. Le contexte est un déclencheur du geste technique. Le geste technique lui, n’est vrai que par rapport à un contexte. Il est donc très important de comprendre et de reconnaître rapidement un contexte. Mais dans un contexte, la parfaite maitrise et la précision du geste technique maitrisé jusque dans ses moindres détails fait toute la différence.

Ainsi, une progression pédagogique efficiente présente l’avantage d’apprendre plus vite des connaissances plus efficaces et réellement utilisables. L’apprenant n’est pas encombré avec des choses dont il ne sait que faire. C’est comme si chaque nouvel apprentissage était une pièce d’un puzzle venant parfaitement s’intégrer à l’image en cours de construction. Comme son nom l’indique, la méthode « Muaythai System » se définit comme une progression pédagogique efficiente. Avec le terme «cognitif», le terme «efficience» est de plus en plus utilisé aujourd’hui dans beaucoup d’approches sportives se positionnant comme innovantes. Aussi, il nous a paru important de revenir ci-dessous sur la signification des approches utilisées dans ce livret.  

Qu’est-ce qu’une méthode ?

Une méthode de travail est une marche à suivre pour réussir.
Une autre définition : une méthode est un ensemble de démarches raisonnées, suivies pour parvenir à un but.  

Qu’est-ce qu’un système ?

Un système est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.  

Que signifie le terme « cognitif »  ?

Qui concerne l’acquisition des connaissances.  

Qu’est-ce que l’efficience ?

L’efficience désigne le rapport entre les résultats obtenus et les ressources utilisées pour atteindre ces résultats. Par exemple, l’efficience d’une entreprise consiste en sa capacité à livrer un produit avec le minimum de ressources financières. Ainsi l’efficience dans le sport pourrait être la maximisation du résultat obtenu à partir du temps et de l’énergie consacrée à l’apprentissage.

Bienvenue dans la pédagogie efficiente appliquée au Muay Thai !