Quel Général d’armée qui part en guerre contre un autre pays serait assez stupide pour envoyer en premier lieu son infanterie (les militaires au sol) s’il peut dans un premier temps préparer le terrain avec des bombardements aériens et envoyer son artillerie (chars d’assauts) avant de passer à l’assaut avec ses soldats ? (Merci à Riad FARJALLAH pour l’image). C’est la raison pour laquelle vous avez commencé la construction de votre combat par un travail de sape à distance. Après avoir fait ce travail préalable, on peut commencer à s’approcher avec plus d’assurance de l’adversaire et entamer le travail à mi distance. Celui ci va prolonger le travail de sape. L’objectif est de toucher plus durement l’adversaire. Soit pour le faire vraiment douter et le dérégler complètement au niveau psychologique soit pour chercher le hors combat.
1er echainement : Serie de jab, Mat Kwa, Hook Sai
Si l’ordre de construction du combat a été respecté jusque là, nous avons donc déjà placé à plusieurs reprises le jab Sai. C’est donc une formalité de le réutiliser. En revanche, si jusque là on avait suivi avec un tae kha après le jab, on suivra maintenant avec un mat kwa tong (au corps). Ce qui est magique avec cet enchainement c’est que si votre jab est efficace, l’adversaire va avoir tendance à monter sa garde pour se protéger (comme le font 90 % des nak muay). En faisant cela, il va découvrir son plexus solaire et donc créer une ouverture sur un point vital. Occupé à défendre en haut il va avoir du mal à voir arriver le deuxième coup au corps. Bien posée et en appui la droite au corps peut lui être fatale…Si parfois cet enchainement ne lui est pas fatal cela risque à minima de bien le secouer. Touché au plexus, il va dans un réflexe automatique de protection essayer de se protéger en redescendant sa garde au niveau du corps. En faisant cela il découvre sa mâchoire. Nous allons donc faire un pas de coté et cibler ce nouveau point vital avec un hook sai. SI l’exécution technique est bien faite cette percussion devrait être fatale pour l’adversaire.
2ème enchaînement : série de Jab, Hook kwa, Uppercut Sai
Pour cet enchainement nous allons travailler exactement sur le même principe que jusqu’a présent : chaque coup va faire réagir l’adversaire dans le sens ou il va nous créer inconsciemment une opportunité pour placer le coup d’après.
On commence donc par une série de Jab comme précédemment. Comme précédemment, l’adversaire aura tendance à monter la garde et notamment à la recentrer sur le milieu puisque l’attaque est centrale. En faisant cela, il découvre un peu son coté. Nous allons profiter de cet espace pour placer un hook kwa. En réagissant à cette dernière attaque, il y à de grandes chances pour qu’il cherche à ramener sa garde vers le point d’impact en redécouvrant forcément son axe. Mais en plaçant ce hook Kwa, nous nous sommes rapproché de lui. En faisant cela nous avons un excellent point d’appui avec notre jambe avant. Nous allons donc pouvoir utiliser ce point d’appui pour délivrer un uppercut sai remontant en direction de son menton. Si vous touchez la vous avez abrégé le combat…
3ème enchainement : Mat sai, Mat Kwa, Upercut sai, Hook sai
Ceci est un autre enchainement qui peut s’avérer décisif. Il consiste à enchainer deux mouvements trés simple et tres basiques : direct du bras avant, direct du bras arrière , l’adversaire va encore une fois avoir tendance a se mettre en boule (d’ou l’interet d’apprendre a ne pas se mettre en boule au moindre coup de poing …) du coup il va découvrir son corps. On va alors en profiter pour placer un uppercut au corps. Si l’on touche avec l’uppercut au corps il va rebaisser la garde. Encore une fois il nous ouvre la route sur sa machoire et l’on peut finaliser abec un hook sai qui pourra aussi abréger le combat…
4ème enchainement : Uppercut Sai, Hook Kwa, Sok Sai
Au cas ou vous n’auriez pas encore abrégé le combat ou mis hors combat votre adversaire nous finalisons ce chapitre des enchainemsnt du haut du corps avec une combinaison Uppercut Sai, Hook Kwa, Sok Sai.
Concernant cet enchainement, nous sommes un peu plus proche de notre adversaire au départ de l’action.
Cette proximité nous permet de l’attaquer avec un uppercut sai. Petite précision : pour maximiser ses chances de toucher et pouvoir remonter entre ses deux avants bras pour aller toucher son menton, on n’exécutera pas l’uppercut comme en boxe anglaise avec un mouvement circulaire et avec la paume de la main face à soi mais plutôt en remontant directement le poing de profil entre les avants bras de son adversaire. Encore une fois, au moment de l’impact l’adversaire va réagir en venant fermer sa garde et donc en créant un espace sur le coté. On en profit alors pour placer un hook kwa qui va avoir pour effet la réaction inverse : il va réécarter sa garde. Etant particulièrement proche de lui, nous allons donc pouvoir placer un sok sai au menton qui encore une fois peut être un coup décisif.