Nous avons jusque là maitrisé les 3 distances fondamentales du combat debout.
Nous avons utilisé des enchainements qui nous ont permis d’effectuer un travail de sape sur l’adversaire, puis d’autres qui nous ont donné plusieurs opportunités de mettre notre adversaire hors combat. Il se peut cependant que nous n’ayons pas eu la précision nécessaire (d’ou l’intérêt de répéter ces techniques sans cesse jusqu’à ce qu’elles soient parfaitement maitrisées dans le temps et dans l’espace). Dans ce cas le combat se poursuit et peut passer par d’autres phases.
Une des possibilités (si évidemment l’on raisonne uniquement en terme de compétition) est d’aller gagner son combat aux points.
Dans ce cas il faudra essayer de ne pas concéder un seul point à l’adversaire. Pour cela nous allons mettre en place une tactique qui consiste à marquer systématiquement des points lors de chaque échange. Que nous soyons en position d’attaque ou de défense, l’idée est donc de ne pas concéder de points à l’adversaire. Bien évidemment c’est sur nos phases d’attaques que nous serons plus à même de marquer des points et c’est sur les phases d’attaques de l’adversaire que nous sommes susceptibles d’en perdre. Nous allons donc nous focaliser sur ces phases ou notre adversaire prend l’initiative. Notamment en prenant soin de ne pas lui permettre de marquer de points lorsqu’il attaque ( en bloquant ses coups) et au contraire en marquant nous même des points contre lui (et en remisant).
L’exécution de cette tactique n’est pas aussi évidente à dire qu’à faire.
Cela nécessite en effet d’avoir bien intégré l’apprentissage et l’exécution des leçons sur les blocages (chapitre II) et sur « comment s’organiser face à un adversaire de garde similaire ou opposée» (Chapitre III et Chapitre IV) car il est question maintenant d’exécuter les gestes défensifs aussitôt suivis des gestes offensifs. Ces enchainements seront d’autant plus efficaces que le cerveau aura identifié le plus tôt possible le type d’attaque engagé par l’adversaire. Il ira alors sélectionner la meilleure réponse possible sans que vous n’ayez vraiment à réfléchir. Exactement comme lorsque vous passez au feu vert au volant d’un véhicule et qu’un autre véhicule passe lui au feu rouge : votre cerveau perçoit le danger (si bien sur votre vue à préalablement capté le mouvement) et il va sélectionner automatiquement la bonne séquence de réponse en fonction de celles dont il dispose en stockage ( les gestes appris et répétés) et sortir automatiquement le bon enchainement de gestes (par exemple : arrêter d’accélérer, appuyer sur la pédale d’embrayage, rétrograder, freiner et agripper le volant fortement). Plus la séquence de réponse à été apprise et répétée avec précision plus la réponse sera rapide précise, efficace et dans le bon timing.