COMPRENDRE LA BOXE D’UN ADVERSAIRE ET S’Y ADAPTER
A ce chapitre qui valide le niveau du 1er Khan nous atteignons un niveau de compréhension du combat plus élevé. Nous rentrons dans ce que l’on appelle «la tactique». Rappelons que la tactique est un sous élément de la stratégie.
On rentre donc bien là dans une approche basée sur la réflexion. La maitrise tactique sanctionne le haut niveau.
En raisonnant par analogie nous dirions que boxer toujours de la même manière tous les adversaires cela serait comme conduire toujours de la même manière que ce soit en ville, sur autoroute, à la campagne, sur une route sablonneuse, boueuse ou enneigée. C’est le propre de l’être humain que de s’adapter aux situations et aux contextes. Comment pourrait-il en être autrement dans le sport et plus particulièrement dans le Muaythai ? Avant de rentrer dans les détails nous vous faisons remarquer que le combat de Muaythai peut aussi être considéré comme une partie d’échecs entre deux adversaires. Il existe des attaques et des réponses types. Plus l’on connaît de situations, plus l’on pourra répondre et s’adapter aux attaques à partir des réponses ou des combinaisons de réponses.
Il est question ici de rendre le boxeur autonome et intelligent dans sa boxe. En compétition, Il n’est pas question pour un boxeur d’attendre la fin de la reprise pour pouvoir regagner son coin et savoir quel choix tactique il doit mettre en oeuvre (il pourrait bien avoir perdu la reprise en attendant…). Un boxeur autonome sera encore plus à même de profiter des consignes tactiques de son coach.
En tout premier lieu, le boxeur doit être capable d’identifier la situation.
Ci après voici quelques situations types :
Contre un adversaire qui avance :
nous allons tendre les bras pour ne pas s’exposer, reculer pour l’aspirer et dans le temps ou il avance sur nous en profiter pour le marquer.
Contre un adversaire fort aux poings :
on essayera au maximum de le maintenir a distance afin de le marquer avec les jambes. S’il se rapproche on utilisera les genoux piqués. Et s’il se rapproche de trop nous n’aurons pas d’autres solutions que de nous mettre en garde serrée mais en réagissant et en essayant d’utiliser les coudes pour le toucher durement.
Contre un adversaire de même garde qui utilise sa jambe avant :
bloquer remiser, utiliser le tip (front kick) de la jambe avant, couper avec votre jambe avant sous sa jambe d’appui.
Contre un adversaire de même garde que soi qui utilise sa jambe arrière :
Celui ci ne connaît donc pas la notion de couloir de contre. il y a alors les options simples, bloquer jambe avant et remiser, saisir sa jambe et contrer en genou ou en tae kka mais il y a une option encore plus payante : faire semblant de subir son attaque 1, 2, 3 fois (laisser même son coach l’encourager… puisque ca marche apres tout …) bien prendre vos marques et aumoment voulu sortir avec votre bras arriere en s’engouffrant dans le couloir de contre à pleine vitesse. Vous avez beaucoup de chance la d’emporrter le combat sur ce coup ou bien de provoquer le compte de l’arbitre au dépend de votre adversaire qui sera dans tous les cas durement touché.
Contre un adversaire de garde opposée qui utilise sa jambe avant :
C’est encore une fois un combattant qui ignore la notion de couloir de contre et qui se met du coup en grand danger.
On pourra gérer ce genre de situation en mode blocage remise ou en utilisant un tip (front kick) jambe arrière. Evidemment on essayera de profiter au maximum de l’ereur de l’adversaire on pourrait même dire que c’est du “pain bénit” pour nous. De la même manière que précédemment on le laissera prendre confiance et au moment voulu on déclenchera le bras arrière a toute vitesse dans le couloir de contre en ciblant son visage. Votre adversaire devrait etre à minima compté par l’arbitre.
Contre un adversaire de garde opposée qui utilise sa jambe arrière :
Bloquer remiser, Couper par dessous, Tip Kwa ou contrer avec le bras arrière.
Contre un adversaire fort en corps en corps :
On utilisera les techniques de neutralisation du corps à corps en utilisant les coudes (Sok). Ces situations doivent être connus par cœur et être pratiquement «encodés» dans la tête du boxeur afin que son cerveau les reconnaissent facilement et qu’il trouve automatiquement la ou les bonnes réponses